Comment apprivoiser sa peur de parler en public ?

Prise de parole
15 Décembre 2017
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Prendre la parole en public n’est pas anodin !

Parler en public fait partie des peurs les plus importantes. Cette peur s’appelle la glossophobie. Le mot vient du grec glossa, qui signifie « la langue », et de phobos, qui est « la peur panique ».

Cette peur peut toucher jusqu’à 75 % de la population d’une manière plus ou moins forte. « La peur d’être dévisagé et de prendre la parole en public est l’une des plus courantes, avec celle des serpents et celle du vide. 55 % de la population appréhende cette situation, et près d’une personne sur trois renonce à s’exprimer devant un groupe. » Christophe André

Voir notre article sur les mécanisme du stress et de la peur de prendre la parole en public.

Les symptômes de cette peur sont :

De l’anxiété plus ou moins importante à l'idée d'avoir à communiquer en public.
Des effets physiologiques comme des nausées, transpirations, respiration coupée, boule au ventre, battement de cœur, ...
La fuite de situations sociales où la prise de parole est possible.

Certaines personnes ont des pensées limitantes insurmontables face à la prise de parole. En effet, « Ceux qui n’osent pas s’exprimer vivent dans une totale soumission à l’opinion des autres », confirme le psychiatre Frédéric Fanget, dans Affirmez-vous !

Certains ont peur d’être mis en cause par une personne plus compétente. « Tout le monde doit m’apprécier, si je déplais à une seule personne, c’est que je suis nul », telle est l’impossible mission qu’ils se fixent.

Que faire donc pour lutter contre cette peur et le stress ?

Il est d'abord essentiel d’avoir une vision de soi réaliste et d’éviter des attentes impossibles. Il faut absolument éviter les autocritiques négatives et les croyances limitantes. Cela se fait par une vision positive des réussites et des échecs. Un échec n’est vu comme tel que si nous le décidons. Il est possible de voir les choses autrement en voyant une expérience comme un apprentissage.

Soit je gagne, soit j’apprends, Nelson Mandela.

« Le courage, c'est ce qu'il faut pour se lever et parler ; le courage est aussi ce qu'il faut pour s'asseoir et écouter. » Winston Churchill

Voici les pistes pour apprivoiser notre peur

Il est tout à fait normal d’avoir le trac avant de parler voie même d’être stressé, tendu…

Il faut comprendre que le stress est lié à notre mode mental automatique qui réagit à ce que nous considérons comme une situation « à risque ». (voir article).

Il faut donc court-circuiter le système automatique pour faire passer la conscience en mode préfrontal.

Il existe pour cela différentes techniques qui nous amènent à fixer notre attention sur autre chose que l’objet du stress.

Il y a donc deux approche qui peuvent se faire en parallèle :

Un travail mental et de préparation :

Bien préparer votre exposé, pour vous sentir légitime et en confiance, c’est la première chose !
Cultiver les pensées positives, lectures de citations ou autres images apaisantes.

Un travail sur le corps :

La respiration est un moyen très efficace et discret : concentrez-vous sur le rythme de la respiration en faisant des inspirations de 5 secondes et expirations de 5 secondes, cela fait 5 inspirs/expirs par minute. Vous pouvez faire cela pendant plusieurs minutes, en étant assis par exemple. Il est important de bien faire descendre le diaphragme et de respirer ventralement. C’est un exercice très efficace que je vous invite à tester. Cela distrait le mode mental automatique et fait diminuer le stress.
D'autres types d'exercices de respiration existent, basés sur le même principe de se concentrer sur le rythme.
Il est aussi possible de se concentrer sur certaines parties du corps pour, là aussi, distraire le MMA. En particulier, concentrez-vous sur la posture de base, ressentez vos pieds et tout votre corps en stabilité et confiance.
Mimer la bonne santé ! Et adopter la posture de confiance (Posture de base) Voir l'article Comment gagner en confiance avec les postures de pouvoir